Examen de passage du titre RET : 11 reçus !


Hier et aujourd’hui, 3 jours avant la fin de la formation, les stagiaires sont passés devant le jury d’examen, qui a donné son avis :

  • Onze des 14 RET dont j’ai été le formateur depuis le 15 février 2007 ont obtenu le titre
  • Un d’entre eux a obtenu une seul certificat de compétence sur les 4 compétences qui composent le titre RET.
  • Deux d’entre eux n’ont pas réellement « passé l’examen » : ils n’ont pas présenté d’étude au jury et ne pouvaient donc obtenir ni le titre, ni les certificats des compétences constitutives de celui-ci.

C’est un bon résultat statistique… et pourtant je ne suis pas joyeux, satisfait, détendu.
Je suis vraiment content pour les 11, bien entendu même pour ceux qui m’ont blessé par moment (ça arrive.. 😉 …la formation n’est surtout pas un long fleuve tranquille !)

Mais, même si j’ai de réels motifs de satisfaction, c’est quand même un peu un échec pour moi : je n’avais pas du tout imaginé que celui qui a présenté son étude et n’a pas réussi n’obtiendrait pas le titre RET.

Je me sens, en partie, responsable de 2 choses : son échec, et sa très forte déconvenue.

Si j’avais été plus attentif, je l’aurais mieux drivé vers les compétences, j’aurais insisté pour qu’il ne parte pas dans l’entreprise qu’il avait choisi pour son stage d’été, j’aurai pesé sur le choix du sujet d’étude.

Si j’avais été moins impliqué dans la production de son étude prospective, j’aurais vu les choses avec plus de distance, j’aurais été plus clairvoyant et j’aurais repéré les lacunes de cette étude et ses lacunes à lui pour la présenter et défendre ses compétences. J’aurais pu l’aider à identifier le risque, et sans doute pris une « gifle » moins douloureuse.

Je pense que le stagiaire aurait pu obtenir au moins 2 compétences, mais les délibérations ont été très sérieuses, la décision correctement argumentée.

Le jury a été dur à mon avis, mais pas injuste. L’étude présentée avait des trous, le stagiaire n’avait pas traité des points importants, l’argumentation était par endroit faible, et elle a « mal vendu » le stagiaire. Elle n’a pas mis en valeur ce qu’il est capable de faire.

A moi, demain et par la suite, de faire ce qu’il faudra pour que le stagiaire « rebondisse », qu’il reparte de l’avant, qu’il fasse le tri entre le « diplome » non obtenu et tout ce qu’il a appris, compris, assimilé en un an, qu’il envisage le fait de passer l’examen l’an prochain et de réussir, etc.

J’ai très confiance dans sa capacité à réussir, il a des points faibles mais aussi des points forts, de réels points forts. Il faut qu’il reprenne confiance. J’ai maintenant plus clairement identifié ses lacunes et faiblesses, à moi de l’aider à les identifier aussi et à lui proposer des pistes pour les résoudre.

Je reparlerai de cela sous l’angle pédago une autre fois, quand ça aura un peu muri dans ma tête.


Demain, avant dernier jour de la formation : nous serons jeudi et ils quittent définitivement le centre afpa vendredi à midi.
J’affronterai sans doute ces 2 derniers jours l’agressivité de ceux qui ont des « comptes à régler avec moi », ceux qui sont persuadés que la formation était moyenne, qu’on a gaspillé leur temps, que ceci ou que cela…

Ils n’ont jamais entièrement tort : on peut toujours faire mieux. Je sais depuis 17 ans que ces critiques sont inéluctables après 12 mois avec un groupe de prsonnalités aussi fortes et diverses.

Ce qui est dur à accepter quelquefois c’est la dureté de certains propos, leur manque de recul, le fait qu’on focalise sur les seuls point faibles, comme si les points positifs avaient subitement été gommés du paysage.
Il y a des moments où je ressens dans ces propos l’envie de blesser, pas de construire.

Mais de toute façon, je sais que, si je suis imparfait, … les stagiaires le sont aussi, … et qu’il faut faire avec et faire ensemble.

🙂
@+
GLP

2 réflexions sur “Examen de passage du titre RET : 11 reçus !”

  1. Pour avoir vécu la même situation, je pense avoir mon mot à dire. La déception est peut-être dure pour le candidat mais après coup, on reconnait ses lacunes. Il est difficile de rebondir rapidement surtout lorsqu’un relationnel très fort s’est installé… Un an de cohabitation ce n’est pas rien. Le formateur peut se remettre en question et c’est bien mais je pense que tout a tout donné comme à ton habitude. Peut-être faudrait-il apporter une vision extérieure en fin de formation. Quelqu’un qui n’aurait pas vécu cette année avec les stagiaires et qui de ce fait serait plus neutre que les formateurs. Cet accompagnement permettrait peut-être d’identifier d’avantage les lacunes de certaines études…
    Nicole RET 2004

  2. Oui, on en a déjà parlé Gilles, et c’est vrai que le jury dont j’ai fait partie intégrante a été dur avec ce candidat. Lui même n’était certainement pas dans un grand jour, peut-être d’autres facteurs ont-ils joué en sa défaveur (passer le mardi et non le mercredi par exemple ; être comparé au candidat suivant très brillant…). On peut partager tes états d’âmes et questionnements tant il est vrai qu’un jury peut passer à côté du sujet lui aussi ! On se le dit quelquefois en BTS Tourisme, aucun examen ne peut être parfaitement vérouillé, il y a toujours l’incertitude humaine, et heureusement finalement, non ?

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