Le bonheur d’être "le prof" ?


Expérience toujours étonnante : une autre personne assume la formation du groupe que j’ai reçu il y a 3 semaines, je ne suis plus « leur formateur » en titre !!!

🙁

C’était inéluctable : j’ai mille autres choses à faire et j’ai enfin le temps de me jeter à fond sur le gros chantier que j’ai à gérer dans un avenir proche … mais …
… Mais, malgré tout, je me sens vaguement « orphelin » du groupe.

Je passe dans la salle à chaque pause, je discute, je trouve de bonnes occasions pour leur servir à quelque chose… Corriger un CV, aider à la recherche de stages, etc.

Si je réfléchis avec honnêteté, je n’ai en réalité pas vraiment peur de ne plus être une personne ressource, ni même leur formateur référent : les 3 premières semaines sont si importantes dans une formation que les relations nouées sont indélébiles.

C’est plutôt que je me sens un peu frustré de la chaleur du groupe en pleine dynamique de fédération : c’est si gratifiant d’être reconnu comme utile, compétent, positif, etc.

C’est un danger pour un formateur : on ne forme pas pour être aimé mais pour lancer des personnes dans leurs projets avec des chances supplémentaires de réussir leur vie.
Si c’est pour obtenir de la reconnaissance qu’on forme, on va dans le mur à moyen terme : on trompe son monde et les stagiaires n’aiment pas trop ça… le masque altruiste généreux se fissure sur la durée, la reconnaissance disparait, et la fin de la formation est difficile à gérer.

Ouhhh là ! je suis vraiment trop philosophe et pontifiant ce soir ! Toutes mes excuses !

J’allume la télé, je vais regarder «  »Le monde selon Monsanto », parait que c’est génial !

🙂
GLP

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